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L’expo du mois :  Le Jeu de l’oie à Homo Faber

Si vous êtes un fervent lecteur de cette newsletter, vous savez que je soutiens Timendotes depuis ses débuts. Cette association qui œuvre pour la préservation de la sfifa (passementerie) qui orne traditionnellement les caftans a été fondée en 2021 par Mohammed Amine Dadda, également à l’origine de la Kaltath Foundation à Lucknow, dans le nord de l’Inde, rapidement devenu célèbre pour son travail novateur avec de jeunes artisans brodeurs talentueux de la région.

En mai, dans le cadre du mois du Patrimoine, j’ai organisé une exposition dans le beau patio

du JAAL Riad Resort intitulée « La Sfifa, un patrimoine en partage » présentant des tenues réalisées par des artisans et créateurs venus d’ailleurs avec de la sfifa tissée à la main par les maîtres artisans de Timendotes. 

Début septembre, la Kaltath Foundation et Timendotes ont participé à Homo Faber à Venise, la Biennale des métiers d’art organisée par la Michelangelo Foundation for Creativity and Craftsmanship avec le soutien du groupe Richemont, à travers l’œuvre baptisée Le Jeu de l’oie, inspirée du Jeu de l’oie que l’on dit inventé à Florence à la fin du XVIe siècle et revisitée par l’artiste Nigel Peak.

Le cloître du Monastère San Giorgio a été habillé de 60 panneaux brodés commandés à 20 ateliers spécialisés venant du monde entier, symbolisant l’imprévisibilité de nos destinées qui évoluent selon les chemins empruntés, et déroule le fil de techniques uniques, cultivées au Mexique, au Rwanda, en Afghanistan,… 

La Fondation Kalhath a contribué à ce projet en intégrant des fils de coton et de lin, des perles de verre japonaises, et de la sfifa fabriquée par les artisans de Timendotes. Tissée à la main dans des nuances de bleu, les rubans de passementerie reflètent la beauté et le rôle vital des eaux de la ville. « Plus qu’un simple textile, ce projet mené par la Kalhath Foundation célèbre les artisans marocains et indiens, tout comme les bâtisseurs de Venise, tissent des ponts entre les cultures. En intégrant la sfifa dans notre œuvre, nous rendons hommage à cet art délicat tout en explorant de nouvelles façons de le réinventer et de le contextualiser dans un cadre contemporain» explique Amine Dadda.

A voir jusqu’au 30 septembre 2024 à la Fondazione Giorgio Cini, à Venise