Villa Aaron est un projet du groupe Amazoz qui a le don de faire des restaurants différents des autres qui plaisent, que ce soit le Kabana, Black Chiche ou le Mandala Brunch Society petit frère de celui d’Essaouira, et Le Loft et Dar Baba, toujours à Essaouira.
Des concepts différents avec une jolie déco, des cartes fusion avec toujours une touche marocaine et une belle ambiance.
On retrouve l’ADN d’Amazoz dans ce nouveau projet au charme fou.
Entre la Kasbah et la place Jemaa El Fna, dans une rue facile d’accès, la Villa Aaron qui appartenait à Aaron Amzallag a été construite dans les années 30 et entièrement rénovée.
Sa décoration a été confiée à Michelle Rose qui a respecté son esprit et conservé des éléments décoratifs (comme les magnifiques carreaux, les stucs…) pour nous transporter dans une autre époque.
On retrouve même des photos de la famille Amzallag sur les murs et en fermant les yeux on peut imaginer les déjeuners de famille et les fêtes qui ont sûrement eu lieu dans le magnifique patio.
J’aime le foisonnement de détails, les lys dessinés sur les murs bleus et sur les gilets et robes des serveurs et serveuses, les papiers peints représentant des paons ou des palmiers, la bibliothèque à porcelaine, les fauteuils en rotin dans les alcôves qui donnent sur le patio, les luminaires à franges, le mobilier chiné, l’argenterie et les soupières en porcelaine dans lesquelles sont servis les plats.
Car la carte propose des plats familiaux à partager (parce que généreux), mêlant saveurs méditerranéennes et marocaines concoctés par l’Espagnol Luisma Naranjo, le chef du Kabana depuis son ouverture. Coup de cœur pour les cavatelli aux palourdes et sa sauce persillée et le poulpe en ragout et sa loubia de la médina. Mais il y a aussi, toujours dans la veine fusion, un vitello shawarma épicé, une burrata de Mama Aïcha avec un émincé d’artichauts, aubergines, câpres, poivrons et tomates, des cannellonis de méchoui basse température ou un foie de volaille sauté aïoli verte.
Une cuisine créative et goûteuse. Tout ce que j’aime ! Jusqu’au dessert. J’ai été étonnée par la tarte crème catalane à la fleur de rose qui change des sempiternels tiramisu et cheesecakes…
Mention spéciale pour les mocktails (en attendant la licence d’alcool) consignés sur une carte illustrée et joliment présentés comme le Mamma Sultana composé de thé à l’hibiscus, sirop de pêche jus de gingembre et jus de citron.
Hâte d’y retourner l’après-midi pour le goûter et le soir pour une ambiance plus intimiste.
Du petit-déjeuner au dîner, ouvert 7/7 de 9h00 à 23h00
7 rue Ibn Rochd.