Fan absolue des œuvres de cet artiste Burkinabé autodidacte, à la fois photographe, vidéaste, installateur et peintre qui enchante mon fil Insta.
Alors que les ombres ont toujours inspiré son travail, ses œuvres sont éclatantes, mystérieuses et poétiques, tout comme ses légendes.
Lorsqu’il était berger, il avait l’habitude de tracer les contours des buissons, des animaux et des rivières qu’il rencontrait sur la terre aride du Sahel. Dans la série de photographies peintes « The Shadowed people » qui l’a fait connaître, apparaissent de délicates figures d’enfants, qu’il recouvre de couleur noire pour leur donner un caractère universel.
J’adore les fonds chamarrés qui contrastent avec les enfants pris sur le vif dans leur quotidien. « Lorsque les fonds de mes photographies ne me satisfont pas, je les invente. Je gomme numériquement l’arrière-plan originel et j’applique la trame de tissus que je glane un peu partout, comme une deuxième photo dans la photo. J’aime mélanger ces deux réalités, car on peut lire à travers ces deux grilles. » expliquait Saïdou Dicko dans Diptyk Magazine.
Il a le don de saisir le réel et d’en faire autre chose. Comme avec « Confortable in business class » où un enfant, allongé entre deux bidons s’imagine dans un avion.
Aujourd’hui, Saïdou Dicko est un artiste reconnu au sein du paysage africain contemporain. Il utilise ainsi ses œuvres et sa notoriété pour évoquer des causes sociales telles que l’accès à l’eau potable dans son pays d’origine ou la gestion des déchets en plastique sur le continent africain.