La Grande brasserie a officiellement ouvert ses portes en octobre. J’y ai déjeuné deux fois et j’ai aimé la cuisine généreuse, familiale et conviviale d’Hélène Darroze qui se qualifie de cuisinière en dépit de ses six étoiles au guide Michelin.
A chaque service se joue une pièce de théâtre gastronomique avec des cuisiniers, pâtissiers et serveurs qui partagent un moment unique avec nous. « Le point commun entre une grande brasserie parisienne et un palais des mille et une nuits tel que le Royal Mansour, c’est cette dimension théâtrale qui vous emmène dans un monde à part » a expliqué Hélène Darroze. Service à la française, découpe en salle, flambage et service au guéridon, chariot à pain, chariat à glaces… Les rituels de service exécutés avec maestria dans les règles de l’art réjouissent l’œil avant que l’on ne soit conquis par les contenu des assiettes. Précision, dextérité, équilibre, virtuosité : un spectacle vivant qui rend hommage à l’art de vivre à la française en créant une ambiance joyeusement festive.
Dans l’assiette, de l’émotion, des clins d’œil à ses origines basques et des produits sourcés en circuits cours. «Je prends le temps de développer de vraies relations avec les producteurs locaux et je découvre une incroyable richesse, pour les fruits et légumes, l’agneau, les poissons et produits de la mer évidemment.
Moi, j’ai aimé le pain et son beurre au piment d’Espelette, le Chicken Pie au foie gras de canard et pistaches avec sa crème montée à la moutarde à l’ancienne, le homard bleu de Oualidia servi avec d’étonnants spaghetti de pommes de terre et le baba à l’armagnac, crème montée à la Cardamome. Et je garde un souvenir ému d’une Pavlova aux fruits rouges ultra généreuse dégustée en juin dernier. Car ce qui ressort résolument de la cuisine d’Hélène Darroze c’est la générosité.
Hâte de goûter le « Poulet du dimanche », souvenir pour la cheffe des dimanches de son enfance, où sa grand-mère Louise, le cuisinait pour toute sa tribu réunie dans le restaurant familial, et de tester le Tea time !