Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi bouleversée par un livre.
Merci Carole de m’avoir recommandé ce premier roman qui raconte de 1961 à 2001, l’histoire de Tarek, un jeune médecin égyptien chrétien qui reprend le cabinet de son père décédé, puis décide d’ouvrir un dispensaire dans un quartier pauvre et rencontre Ali, un garçon qui se débrouille comme il peut tout en s’occupant de sa mère malade. Tarek le formera pour qu’il devienne son assistant. C’est alors un baiser qui chamboulera sa vie et celle de ses proches (sa mère, sa femme, sa sœur, la truculente bonne à tout faire) jusqu’à l’exil à Montréal.
Eric Chacour est justement né à Montréal de parents égyptiens. « L’Égypte du roman, c’est celle d’une communauté bien précise, celle des Levantins, ces Syro-Libanais qui y ont vécu pendant plusieurs générations avant de la quitter massivement à l’époque de la nationalisation de Nasser, et dont beaucoup sont venus au Québec. Ils étaient en majorité chrétiens, de culture francophone, assez occidentalisés. Il en reste aujourd’hui une grosse communauté qui est venue à cette époque-là à Montréal, tout comme Tarek dans mon roman. » explique l’auteur dans une interview donnée à Le Devoir.
Toublée au début par la narration à la deuxième personne, je trouve finalement que c’est une des plus belles pépites de ce livre à la langue délicate et sensuelle.
Un roman que je n’avais pas envie de terminer tellement il m’a envoutée.
Aux Editions Alto, Québec, 2023,
