Depuis le 10 octobre, le centre Pompidou consacre une exposition rétrospective à l’architecte japonais, lauréat du prestigieux prix Pritzker d’architecture. On y découvre à travers quatre thématiques ( la forme primitive de l’espace, le défi de l’urbain, la genèse du projet et le dialogue avec l’histoire) les grands principes de la création de Tadao Ando : l’usage du béton lisse, son goût pour les volumes géométriques simples, l’intégration d’éléments naturels dans des dispositifs spaciaux, ou encore l’importance qu’il accorde à l’intensité de l’expérience corporelle générée par son architecture. Dévoilant 50 projets majeurs, illustrés par 180 dessins, 70 maquettes originales et de nombreux diaporamas, cette rétrospective, scénographiée par Tadao Ando lui-même, retrace les différentes périodes de sa carrière d’architecte et met en lumière ses réalisations déterminantes, depuis la Maison Azuma à Sumiyoshi (1976) jusqu’à la Bourse de commerce à Paris (automne 2019), en passant par l’île rêvée de Naoshima qu’il a transformée en île-musée grâce au mécène Soichiro Fukutake.
Tadao Ando, aujourd’hui star mondiale de l’architecture, est un autodidacte qui s’est fait boxeur pour gagner sa vie et a appris l’architecture dans les livres et dans les rues de sa ville natale, mais aussi en France sur les traces de Le Corbusier. En 1969, il rentre dans sa ville natale où il ouvre son agence. Aujourd’hui, il est un véritable « dieu vivant » dans son pays, il est également adulé en Chine. A 77 ans, après avoir survécu à un cancer, il mène 35 projets à l’étranger et 15 au Japon avec toujours la même ambition « Je réalise mes œuvres en me demandant comment je pourrais concevoir des choses qui resteront gravées dans l’âme des hommes pour l’éternité ».
Une exposition a voir absolument si vous passez à Paris d’ci le 31 décembre.