Gros coup de coeur pour cette mini-série de 5 épisodes produite par Ryan Murphy, encore lui (Hollywood, Ratched), qui retrace la vie de Roy Halston Frowick, un couturier américain des années 1970-1980 dont j’ignorais l’existence.
Chapelier, il a connu le succès grâce à Jackie Kennedy qui porta l’un de ses chapeaux à l’investiture de son mari.
Il s’est alors lancé dans la mode et a habillé toutes les mondaines de New York, épaulé par son amie Liza Minelli (magnifique Krysta rodriguez), Elsa Peretti (mannequin devenue une des créatrices de bijoux les plus influentes du XXe siècle) et l’illustrateur Joe Eula.
Il a construit un empire avec un parfum qui s’est vendu à des millions d’exemplaires, des bagages, des parapluies… Mais un rachat hostile l’a obligé à se battre pour le contrôle de son bien le plus précieux…le nom Halston lui-même. Il a certainement été l’un des premiers à faire les frais de l’appétit féroce des hommes d’affaires qui ont broyé, après lui, de nombreux créateurs.
Il meurt d’une maladie liée au sida en 1990, après une vie dissolue faite de cocaïnes et de nombreux partenaires dont le gigolo Victor Hugo.
Ewan McGregor est incroyable dans ce rôle. J’adore ses lunettes noires, son long trench rouge son accent snob et sa façon de tirer sur ses cigarettes à longueur de journée. Il a des faux airs d’Yves Saint Laurent et les mêmes addictions. J’aime aussi l’ambiance Disco du Club Studio 54, et les décors qui reproduisent fidèlement les lieux fréquentés par Halston, de son bureau de l’Olympic Tower à sa maison dessinée par l’architecte Paul Rudolph.
En revanche, je pense que cette série aurait mérité davantage d’épisodes pour mieux comprendre le processus créatif du couturier et l’époque dans laquelle il a évolué.
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