Ne pouvant pas voyager, je poursuis mon tour du monde des séries sur Netflix.
Cette fois, embarquement pour l’Inde à travers l’adaptation d’un roman que j’ai dévoré à sa sortie en 1993 : « Un garçon convenable » de Vikram Seth.
Le pitch ? Dans l’Inde des années cinquante (juste après l’indépendance et la partition), Lata, jeune étudiante, est déchirée entre le traditionalisme de sa famille et ses rêves de liberté. Car sa mère n’a qu’une seule idée en tête : lui trouver un mari convenable.
Mais qui, parmi les soupirants de sa fille, trouvera grâce aux yeux de Mrs Mehra ? À travers le destin de quatre familles, Vikram Seth nous peint avec poésie l’Inde postcoloniale dans toute sa gloire et ses tourments, avec ses rajahs intouchables, ses artisans et intellectuels, ses révolutionnaires et fanatiques, ses femmes libres et soumises…
J’étais curieuse de voir comment c eroman fleuve de plus de 1400 pages pouvait être adapté à l’écran. La réalisatrice Mira Nair nous livre une mini-série de six épisodes pour la BBC où tout est beau (peut-être trop beau) et où tout le monde parle anglais, qui manque du coup d’authenticité. Un peu déçue donc, même si j’aime l’esthétique, les couleurs, les saris, les paysages, les maisons, ainsi que les thématiques qu’elles soulèvent (le refus de la mixité, le conflit générationnel, les castes, la réforme agraire, l’abolition des privilèges de l’aristocratie) et dont certaines sont malheureusement toujours d’actualité comme les tensions religieuses entre hindous et musulmans.
Difficile d’être à la hauteur d’une fresque familiale et historique aussi flamboyante, cependant on passe un bon moment. Seul regret que j’avais déjà eu en refermant le livre, le pavé devrais-je dire de Vikram Seth, pour moi, elle n’a pas épousé le bon….
Sur Netflix