Moins dans la lumière que Le Corbusier avec qui elle a travaillé, Charlotte Perriand a mené sur tous les fronts un combat pour un monde meilleur et un nouvel art de vivre.
Aujourd’hui, à l’occasion des 20 ans de sa disparition, la Fondation Louis Vuitton rend hommage à l’architecte et créatrice visionnaire, mais aussi à la femme libre, pionnière de la modernité.
Au moyen de reconstitutions fidèles d’espaces, l’exposition retrace le travail de Charlotte Perriand, dont l’oeuvre anticipe les débats contemporains autour de la femme et de la place de la nature dans notre société : son appartement idéal, ses années au Japon qui l’ont beaucoup inspirée, ses créations fonctionnelles, ses liens avec le monde de l’art…
Ce qui me fascine le plus dans la longue et fructueuse carrière de Charlotte Perriand, c’est son expérience au Japon et les liens qu’elle a tissés entre les deux cultures. « De tous les Occidentaux qui ont travaillé au Japon, c’est probablement elle qui a eu la plus grande influence sur le monde du design japonais », a déclaré le grand designer Sôri Yanagi qui fut son assistant.
Ce que j’aime dans cette rétrospective c’est le mélange de mobilier de Charlotte Perriand avec des peintures et sculptures de Picasso, Léger, Laurens…L’iconique chaise longue basculante (toujours éditée par Cassina) et le fauteuil pivotant sont ainsi installés devant l’immense toile de Fernand Léger présentée à l’Exposition internationale de 1937 à Paris. J’aime aussi La forêt de bambou qui entoure la maison de thé, construction éphémère autour du vide que la designer avait créé pour le Festival culturel du Japon à Paris en 1993.
Une exposition à ne manquer sous aucun pretexte si vous vous rendez à Paris.
Jusqu’au 24 février