Si vous passez par Paris cet été, ne manquez pas « Nous les arbres » à la Fondation Cartier. Organisée autour de plusieurs grands ensembles d’œuvres, l’exposition laisse entendre les voix multiples de ceux qui ont développé, à travers leur parcours esthétique ou scientifique, un lien fort et intime avec les arbres, et qui mettent en lumière la beauté et la richesse biologique de ces grands protagonistes du monde vivant aujourd’hui gravement menacés.
Réunissant des dessins, peintures, photographies, films et installations d’artistes d’Amérique latine, d’Europe, des Etats-Unis, mais également d’Iran, ou encore de communautés indigènes comme les Nivaklé et Guaranídu Gran Chaco, au Paraguay, ainsi que les Indiens Yanomami qui vivent au cœur de la forêt amazonienne, le parcours de l’exposition déroule trois fils narratifs : celui de la connaissance des arbres – de la botanique à la nouvelle biologie végétale – ; celui de leur esthétique – de la contemplation naturaliste à la transposition onirique – ; celui enfin de leur dévastation – du constat documentaire au témoignage artistique.
Rendant à l’arbre la place que l’anthropocentrisme lui avait soustraite, « Nous les arbres » réunit les témoignages, artistiques ou scientifiques, de ceux qui portent sur le monde végétal un regard émerveillé et qui nous révèlent que, selon la formule du philosophe Emanuele Coccia, « il n’y a rien de purement humain, il y a du végétal dans tout ce qui est humain, il y a de l’arbre à l’origine de toute expérience ».
Gros coup de coeur pour les paysages luxuriants des Brésiliens Luiz Zerbini et Cassio Vasconcellos et pour les planches poétiques du botaniste-voyageur Francis Hallé.
Une exposition à faire avec vos enfants.
Jusqu’au 10 novembre, à la Fondation Cartier, Paris 14°