L’Unesco poursuit son indispensable travail de préservation. Depuis 2006, la convention sur le patrimoine culturel immatériel a permis l’homologation de nombreuses pratiques culturelles traditionnelles, comme la pizza napolitaine, la capoeira brésilienne, le flamenco espagnol, la baguette française ou le couscous.
Cette année, c’est le henné qui intègre la liste, soutenu par 16 nations dont le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, l’Arabie saoudite et le Yémen.
On ne présente plus cette plante dont les feuilles sont séchées, broyées, puis transformées en une pâte servent à tatouer notamment, les mains, les avant-bras et les pieds de femmes participant à un mariage, mais aussi à teindre les cheveux ou encore porter chance aux bébés. « Le henné symbolise le cycle de vie d’un individu, de la naissance à la mort, et il est présent lors des grandes étapes de la vie de celui-ci », explique le texte de son inscription au patrimoine immatériel.
J’ai appris que cette plante était aussi utilisée en Asie du Sud et que son emploi remonterait à l’Egypte antique.
« Cette convention a réinventé la notion même de patrimoine, au point que nous ne pouvons plus séparer le matériel de l’immatériel, les lieux des pratiques, estime le directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, pour qui ce texte a accompli des exploits. »
« La convention a prouvé son utilité pour sensibiliser à l’importance du patrimoine culturel, qui reflète la manière dont on vit le monde et comment on le vit avec les autres », s’enthousiasme sa secrétaire Fumiko Ohinata, interrogée par l’AFP.
Le Maroc compte 14 éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel : de l’espace culturel de la place Jemaa el Fna aux Gnaouas en passant par la fauconnerie, la tbourida ou l’argan.
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