Accro à cette série de Xavier Giannoli qui raconte avec brio l’arnaque aux droits à polluer, d’après le livre-enquête éponyme du journaliste de Médiapart Fabrice Arfi (Seuil 2018).
Le pitch ? Au début des années 2000, deux petits escrocs de Belleville épaulés par un riche trader des beaux quartiers sont parvenus à détourner à leur profit le marché des quotas carbone conçu pour contraindre les entreprises à moins polluer, avant que les rivalités autour du magot ne se terminent dans un bain de sang.
Après les six premiers épisodes menés tambour battant, Canal + remet le couvert avec la deuxième partie diffusée depuis le 22 janvier.
En12 épisodes de 52 minutes, on assiste, incrédules, à l’arnaque du siècle qui a secoué pendant plus de quinze ans le monde politique et économique et a coûté plus de 1,5 milliards d’euros à l’Etat français.
J’adore cette série parce qu’elle est tirée d’une histoire vraie peuplée de personnages hauts en couleur magistralement interprétés par Vincent Lindon (Simon Weynachter) en magistrat obsessionnel, Niels Schneider (Jérôme Attias) en bad boy complexé par les milliards de son beau-père et Ramzy (Fitous) en juif tunisien menteur comme un arracheur de dents.
Avec Bouli, l’ami d’enfance de Fitous, ils s’installent dans une villa de Tel-Aviv pour commencer à détourner, en toute impunité, des millions d’euros de TVA. L’argent coule à flot et s’ensuivent des fêtes débridées, le tour du monde des casinos et une orgie de voitures, montres de luxe… Jamais vu autant d’argent liquide circuler.
Pendant ce temps, Simon Weynachter mène l’enquête avec la ferme intention de démanteler le réseau, quitte à y passer sa vie.
Impatiente de voir les prochains épisodes et de savoir comment se termine cette saga palpitante qui a le mérite d’illustrer l’inadéquation des mesures gouvernementales pour lutter contre le réchauffement climatique, une économie mondiale devenue folle, l’évasion fiscale en toute impunité, et l’amoralité totale d’une époque où même une cause comme l’environnement devient un moyen de s’enrichir.
Disponible sur Mycanal.