J’ai toujours aimé les foulards. Je les portais autour du cou. Aujourd’hui, par la force des choses, je les mets sur ma tête pour camoufler ma calvitie. Le foulard est devenu pour moi un objet utile, vital. Il remplace ma féminité perdue, apporte de la couleur à mon visage marquée par la maladie et la fatigue. Alors, qu’elle ne fut pas ma joie quand j’ai découvert que Marie Bastide et son équipe sortaient un foulard baptisé Ana Maribia, « Je suis Marocain, Marocaine » en darija, (un slogan que je fais mien après 21 années passées dans le plus beau pays du monde) qui retrace une vingtaine de scènes de la vie quotidienne marocaine : les rues grouillantes de la médina, la récolte des fleurs d’oranger pour en extraire l’eau sacrée, les parties de jeu de dames, les hommes assis sur des bancs du Boulevard Mohammed V en train de regarder passer les gens, le jardin Majorelle, le couscous du vendredi …
Un foulard en satin de polyester, aussi soyeux que la soie naturelle dont les dessins monochromes écrus sur fond Rouge Terre Marrakech ou Bleu Oukmaiden sur fond écru racontent, à la manière de la toile de Jouy, le quotidien des Marrakechis.
J’ai beaucoup hésité entre les deux couleurs, et finalement j’ai pris le bleu.
Les pré-commandes sont ouvertes, et les commandes pourront être récupérées à partir de mi-décembre à la boutique de Guéliz et seront disponibles à partir du 20 décembre à la livraison (200 mad pour la France).