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Livres

Le voyage au Maroc de Nicolas de Staël

Nicolas de Staël est l’un de mes peintres préférés. Ses paysages abstraits colorés m’ont profondément touchée lorsque je les ai découverts à l’occasion d’une rétrospective organisée par le Centre Pompidou en 2003. Je savais qu’il séjourna au Maroc de 1936 à 1937 (il avait alors 23 ans), puis en 1951, et que son père, Gustave de Staël était très lié à Tanger où il a fondé une maison d’édition.

Ce livre est composé de trois chapitres, Les gueux de l’Atlas, récit qui avait été en partie publié dans une revue catholique, puis une correspondance du peintre avec ses parents adoptifs où se lisent les espoirs et errances d’un tout jeune homme, enfin le Cahier du Maroc accompagné de dessins vibrants.

A Marrakech, Fès ou Télouet, il s’éprend de la population berbère, salue « leur grâce naturelle », leurs habits bleus qui « semblent faire partie du ciel ». Ainsi que le souligne Marie du Bouchet, petite-fille du peintre et commissaire de la rétrospective qui lui est consacrée au Musée d’Art moderne de Paris jusqu’au 21 janvier (Père Noël, faites que je puisse aller la voir) dans sa présentation, « c’est un profond sentiment de la vie qui est exprimé dans ces pages, un œil qui perçoit déjà toutes les profondeurs de la lumière ».

Car la lumière et les couleurs sont déjà partout. Le Maroc a certainement été une source d’inspiration capitale pour le peintre.

Un texte bref, mais lumineux et profond, à lire pour découvrir, ou redécouvrir ses tableaux avec un autre regard et une autre facette d’un immense artiste .

Editions Arléa