Que dis-je ? La soirée de l’année. Mais avant de vous la raconter, revenons sur une semaine de festivités spectaculaires, à la hauteur d’une Grande Dame qui n’a pas pris une ride.
Tout a commencé le 4 octobre par une soirée consacrée aux employés et retraités de la Mamounia, soit un millier d’invités qui ont été accueillis par des danseurs et musiciens et assisté à une exposition retraçant l’histoire fascinante du palace qui a toujours joué un rôle dans l’histoire culturelle et sociale du Maroc.
Le 5, c’était au tour des journalistes nationaux et internationaux, et des partenaires de voyage de découvrir la nouvelle pièce maîtresse qui habille le lobby, cœur battant de l’hôtel, le Chandelier du centenaire déjà rebaptisé « le Bijou de la Grande Dame » , fruit du travail du cabinet JouinManku avec la manufacture tchèque Lasvit et des artisans dinandiers de Marrakech.
Le résultat est surprenant, une ode à la lumière qui éclaire comme il se doit le lobby et se reflète sur un miroir d’eau innovant, un hommage aux arts et traditions marocaines, et à la féminité berbère. Le duo d’architectes a aussi transformé les espaces d’accueil (j’adore les canapés rouge inspirés des sedari et les cabinets de curiosité qui ponctuent les alcôves et racontent une histoire), le Bar Majorelle (avec là aussi un très joli travail sur le verre dans la grande allée et un nouveau salon d’hiver baptisé Majorelle dont les baies vitrées donnent sur la palmeraie). Autre transformation, celle du Salon d’honneur devenu le petit musée de La Mamounia avec un « Wall of Fame », une installation murale mettant en valeur les portraits de personnalités célèbres ayant séjourné au palace et une vitrine facettée pour accueillir les livres d’or. L’emblématique statue du Dromadaire est mise en valeur de par son emplacement central, qui la rend parfaitement visible.
Au programme de cette soirée, un dîner asiatique signé Jean-Georges Vongerichten qui était évidemment présent et un très émouvant concert de la star du piano Soufiane Pamart dans les jardins. Un moment féérique qui laissait présager de la grande soirée du samedi.
Le lendemain, une table de 350 convives de 120 mètres de long (vous avez bien lu) dressée dans les jardins réunissaient les clients de La Mamounia triés sur le volet qui ont eu comme nous la veille, le plaisir de découvrir les assiettes imaginées par Adam Amzadaou de l’Ecole Art’Com Sup Casablanca, gagnant du concours « Raconte-moi La Mamounia en 6 assiettes » qui a vu la participation de 70 étudiants départagés par un jury composé de Younes Duret, Dounia Taarji, Sanjit Manku, Michel Bernardaud, Touria El Glaoui et Ouidad Tebbaa. Cette assiette emprunte de poésie et inspirée par le fauvisme a été fabriquée par la célèbre manufacture française de porcelaine Bernardaud à 1500 exemplaire pour les banquets.
Mais le clou de cette semaine reste évidemment la soirée du 7 octobre. 2000 personnes venus du Maroc et des quatre coins du monde dont des personnalités de la mode, de la culture et des affaires étaient présents pour assister à un spectacle grandiose.
Gros coup de cœur pour la chorégraphie de Sadek Berrabah alias Sadeck Waff, virtuose de la danse et de la performance (il a travaillé avec Shakira) qui a formé 60 danseurs du Maroc pendant une semaine pour nous offrir une chorégaphie synchronisée hypnotique. Du grand art !
L’émotion a été à son comble quand Oum a entonné l’hymne national sur les notes de piano de Sofiane Pamart. Un tableau fusion berbère a suivi avec le poète Moussa qui donnait la réplique à la voix de l’Atlas Cherifa. Puis Ahmed Soultan a interprété un chant en bervère, français et anglais et Hamza Labied accompagné par l’Orchestre Philarmonique du Maroc nous a offert une très belle reprise de la Marche Verte. Une manière de rendre hommage au Maroc frappé dans sa chair. Un appel aux dons a d’ailleurs été fait pendant toute la soirée.
Puis, ce fut au tour de Mika de mettre le feu. Trop heureuse de le voir alors que je l’avais manqué à Jazzablanca. J’ai tout aimé dans sa prestation, ses tenues magnifiques, son énergie incroyable, sa proximité avec le public. Une heure de pur bonheur qui m’a fait tout oublier et qui m’a redonné des forces. Merci à Mika d’avoir pris le temps de visiter l’association Al Karam pour la protection des enfants en situation précaire.
Après un petit tour au buffet des desserts signés Pierre Hermé pour goûter le macaron du centenaire composé de rose, jasmin, miel du maquis et safran, retour à la magie avec un ballet de 500 drones formant des figures rendant hommage à l’appartenance de La Mamounia à Marrakech et à tous les Marrakchis. Un feu d’artifices de 3 minutes à ensuite illuminé le ciel offrant un spectacle grandiose à toute la ville.
Une célébration qui restera gravée dans nos mémoires pour un hôtel qui est dans nos cœurs pour son sens de l’hospitalité, son histoire et toutes les personnalités qui l’ont fréquentée au fil des ans..
Il y avait tellement de monde que je n’ai pas vu tout le monde. J’ai eu la joie de retrouver mes amis de Casablanca et Rabat et j’ai reconnu le journaliste Jean-Michel Aphatie, l’humoriste Philippe Caverivière, Cécilia et Richard Attias, Dominique Strauss Khan. C’est tout ? Je ne suis pas très people. Mais merci à La Mamounia pour m’avoir fait vivre cette semaine magique.