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Pas vraiment le temps de regarder des séries en ce moment. Mais je suis sûre que je prendrai le temps de revoir Les Nageuses de Sally El Hosaini, une seconde fois tellement j’ai aimé ce film qui raconte l’odyssée de deux soeurs syriennes, Yousra et Sarah Mardini, jeunes championnes de natation, qui fuient la Syrie pour ne pas mourir sous les bombes.  On suit leur parcours, du Liban à l’Allemagne, en passant par la Turquie et l’île de Lesbos où elles échouent après une traversée de la mer Egée sur un bateau pneumatique transportant une vingtaine de passagers qui tombe en panne. Yousra et Sarah plongent et poussent le bateau pendant trois heures en pleine nuit. On les accompagne ensuite sur un chemin semé d’embûches jusqu’en Allemagne ou un professeur de natation mène Yousra aux Jeux Olympiques de Rio dans l’équipe des réfugiés. On tremble avec elles, on pleure avec elles (beaucoup), mais on rit aussi.  

Toutes les personnes qui fustigent les migrants et en font des boucs émissaires devraient regarder ce film d’autant plus bouleversant qu’il est tiré d’une histoire vraie. 

Tout le long, je n’ai pas arrêté de penser à la nouvelle corrosive d’Eric Fottorino publiée dans le 1 Hebdo : « Migrants, sommes-nous encore humains ». « Une plongée dans les drames de l’immigration : le non-accueil, la criminalisation de la solidarité, les refoulements de migrants au risque de leur vie, l’hécatombe maritime sans cesse recommencée, et consentie. Les actes commis en notre nom aux frontières de l’Europe interrogent sur la part d’humanité qui s’e.st perdue en nous, pour que collectivement nous acceptions l’inacceptable » A méditer !

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