Ultra fan de la romancière nigériane, j’ai lu tous ses livres. « Notes sur le chagrin » est à part. A la suite du décès de son père pendant la crise sanitaire, Chimamanda Ngozi Adichie nous livre un compte rendu brut de ce que ce deuil a provoqué en elle. C’est un texte bref, une succession de petits chapitres écrits au cœur de la douleur qui racontent les émotions contradictoires qu’elle ressent, les larmes, la colère et le déni. Chimamanda n’a pas pu assister à l’enterrement de son père qu’elle adorait car les frontières étaient fermées. Elle a donc vécu le deuil en solitaire.
Un hommage poignant à son père, James Nwoye Adichie, professeur émérite de l’université du Nigeria. « Plus j’écrivais, plus j’ai songé à le publier car je voulais que le monde sache que j’avais été élevée par un homme magnifique. Qu’il était mon père, qu’il était réel et que c’était quelqu’un d’extraordinaire… » raconte-t’elle dans Madame Figaro. Un livre qui invite à parler plus souvent de la mort et du deuil, sujets tabous dans nos sociétés.
Chez Gallimard