Ce mois, ce n’est pas une série, mais le premier film en noir et blanc de l’actrice Rebecca Hall qui a retenu mon attention. Le pitch ? Clare, une femme métisse au teint clair se fait passer pour blanche auprès de son mari raciste qui n’y voit que du feu. Elle rencontre Irène, une amie d’enfance Afro-américaine, qu’elle n’a pas vue depuis quinze ans. Irène découvre la supercherie, ce qui amène Clare à réaliser la portée de son acte. Les deux amies se retrouvent éprouvant l’une pour l’autre attirance et répulsion mêlées.
Ce film est tiré de « Passing », un roman de Nella Larsen, infirmière, romancière afro-américaine et figure du mouvement de la Renaissance de Harlem, publié en 1929. C’est aussi le titre original du film qui désigne la capacité d’une personne à être considérée comme membre d’un autre groupe social que le sien. Beaucoup de Noirs américains se sont fait passer pour des Blancs afin d’échapper à la ségrégation. Le film résonne aussi avec l’histoire familiale de Rebeca Hall, car son grand-père, métis, se faisait lui-même passer pour un Blanc.
J’ai adoré les performances de Ruth Negga et Tessa Thompson, les sublimes images en noir et blanc et le format 1/33 qui nous plongent dans le New York de la fin des années 20.
Un magnifique film qui interroge sur l’être et le paraître, les questions d’identité et le racisme.
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