J’ai reçu en cadeau mes premières kokeshi à Bordeaux, alors que je me remettais de ma greffe de rein.
L’homme de ma vie les avait dénichées dans une petite boutique de la rue Notre Dame. Ces poupées japonaises en bois sculpté entièrement faites à la main étaient un symbole, la promesse d’un voyage qu’on avait planifié de faire après la dialyse et la greffe. Finalement, ce n’est pas une fois, mais deux fois que nous sommes allés au Pays du soleil levant (sans le coronavirus, on y serait allé trois fois). De chacun de ces périples, j’ai rapporté des kokeshis qui forment aujourd’hui une famille trônant sur la cheminée.
J’aime aussi les kokeshis revisitées par des marques européennes.
Les Kokeshi Doll de Lucie Kass
Dessinée par l’artiste anglaise Becky Kemp, les figurines en bois de la marque néerlandaise reprennent de manière ludique les silhouettes de personnages iconiques, issues de l’art, de la mode ou encore de la musique : de Jackie Kennedy à Audrey Hepburn en passant par Elton John ou Karl Lagerfeld.
Les Kokeshi de José Lévy pour Leblon Delienne
L’atelier de sculpture Leblon Delienne après avoir réalisé des figurines de bande dessinée haut de gamme en résine, repousse les limites de la créativité avec José Levy à la fois designer, peintre, sculpteur, photographe et d’autres designers internationaux comme Marcel Wanders, Kelly Hoppen, Arik Levy, Eugeni Quitlet, Constance Guisset…
Ces Kokeshi sont la résultante de la passion de José Levy pour la culture japonaise et pour les kokeshi qu’il collectionne, comme moi, depuis des années. Sa collection de figurines exacerbe les attributs magiques et ludiques de ces objets populaires. Le projet s’appuie sur deux opérations fondamentales : les kokeshis d’ordinaire colorées sont entièrement moulées dans une résine noire et texturée provoquant reflets et jeux de lumière. D’autre part, ils sont considérablement agrandis jusqu’à excéder la taille humaine. Entre totems et statues, leur inquiétante démesure confère aux kokeshis la présence agréable et inquiétante de fantômes bienveillants. J’adore !