Quand j’ai acheté ce roman, en août, chez Mollat, je ne savais strictement rien de Line Papin. Je l’ai lu et je l’ai adoré. Intriguée par cette femme talentueuse de 23 ans qui se livre en partie dans « Les os des filles », j’ai cherché à en savoir plus, et c’est là que j’ai appris que c’était son troisième roman et qu’elle venait d’épouser Marc Lavoine. Pas très branchée « People », cette info m’avait échappé et j’ai alors pensé à une ex-collègue devenue une amie (elle se reconnaîtra) qui me tenait informée des derniers potins quand je travaillais chez Cap Gemini. Je m’égare, revenons au roman.
Je l’ai aimé parce qu’il raconte l’histoire de trois femmes : Ba, sa fille et sa petite-fille – l’auteure elle-même. Une histoire qui commence dans les années 1960, pendant la seconde guerre d’Indochine, sous les bombes d’un village vietnamien. Trois générations de femmes qui traversent trois combats : celui de la guerre, celui de l’exil et celui de la maladie. Line raconte tout à la fois son enfance au Vietnam (ou la ville d’Hanoï est un protagoniste à part entière), son arrachement à son pays natal, sa tentation de la mort une fois en France, parce qu’elle sombre dans la nostalgie du pays perdu et combat une anorexie qui est aussi un refus de la transplantation ; puis, sa lente remontée vers la lumière. « Après deux premiers romans fictionnels, je me suis trouvée face à la nécessité d’écrire un roman plus intime. L’écriture lyrique dont j’avais usé jusque-là laissa place soudain à une écriture plus directe, sans autre envie que celle de raconter la stricte vérité. Pourquoi ? Pour trouver, à travers la littérature, des réponses aux questions qui nous empêchent de vivre. » explique Line Papon. Un roman éblouissant auquel on pense longtemps après l’avoir lu.
Chez Stock et Le Livre de Poche