Mes vacances ont été marquées par le groupe Memphis.
J’ai d’abord visité l’exposition « Memphis- Plastic field » du Musée des Arts décoratifs de Bordeaux qui montre comment ce mouvement fondé par Ettore Sottsass en 1981 a renouvelé radicalement le langage des formes et des couleurs, fondé dès lors sur le sens et la présence de l’objet, plutôt que sur sa fonction. Entourés de designer du monde entier, dont deux bordelaises, Martine Bedin et Nathalie Du Pasquier, Sottsass a renversé les principes traditionnels du design et trnasformé une discipline tournée jusque-là vers la production et la rationalité, pour l’orienter vers la communication visuelle. Réunissant plus de 160 oeuvres iconiques conçues entre 1981 à 1988, Memphis Plastic Field met en exergue l’esprit irrévérencieux et subversif de ces nombreux jeunes designers. En 1983, Paris Match écrivait : « Après Memphis, rien n’a plus jamais été pareil dans l’histoire de la décoration d’intérieure ».
J’ai ensuite lu « More is more, Memphis, Maximalism, and New Wave », un livre de la journaliste Claire Bingham qui montre comment, à travers hôtels, maisons, mobilier, graphisme, le mouvement Memphis continue à traverser la scène créative d’aujourd’hui, à l’inspirer et à l’enrichir.
Exposition Memphis Plastic Field au MADD-Bordeaux jusqu’au 5 janvier 2020
More is More de Claire Bingham, teNeues Editions