Le Kintsugi, cet art japonais qui, en soulignant d’or les cicatrices, permet de réparer les objets cassés et de les rendre plus beaux, a inspiré la création de ce tapis.
Passionnée par le Japon j’avais déjà craqué pour la collection d’assiettes Kintsugi de Seletti.
Aujourd’hui, Illulian s’inspire de cet art pour la création d’un tapis dont les fissures ont aussi été remplies d’or. La marque italienne qui fête ses 60 ans cette année, présentera cette merveille au Salon de Milan en avril prochain, en compagnie d’autres nouveautés.
Quant à moi, je ne résiste pas à vous raconter les origines du Kintsugi.
A la fin du XVe siècle, le shogun Ashikaga Yoshimasa aurait envoyé en Chine un bol à thé endommagé pour le faire réparer. Mais le bol est revenu affublé de très laides agrafes métalliques. Il demanda alors à ses artisans de trouver une solution. Ils eurent l’idée de mettre en valeur les cassures en recollant la céramique à l’aide d’un adhésif recouvert de poudre d’or. C’est ainsi qu’est né le kintsugi, de kin qui signifie or et tsugi, jointure. « Soigné, puis honoré, l’objet cassé assume son passé et devint paradoxalement plus résistant, plus beau et plus précieux qu’avant le choc », écrit Céline Santini dans « Kintsugi, l’art de la résilience » aux éditions First. Le Kintsugi s’inscrit dans la philosophie japonaise du wabi sabi qui invite à glorifier l’imperfection. Une philosophie que l’on peut aussi appliquer dans la vie de tous les jours….