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Livres

Pour les fans de Perriand et du Japon

« Charlotte Perriand et le Japon » de Jacques Barsac (le gendre de la designer française) n’est pas un livre récent (2008), mais il réunit deux de mes passions, l’oeuvre de Charlotte Perriand et le Japon.

En se rendant au Japon en 1940 à l’invitation du gouvernement nippon pour orienter la production d’art industriel du pays, et en y restant six ans, Charlotte Perriand a découvert une pensée, un mode de vie et une architecture conformes aux préceptes modernistes qu’elle a défendus avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Elle y est retournée à plusieurs reprises dans les années 50.

Les expositions qu’elle organise dans le pays (« Sélection, Tradition, Création » et « Proposition d’une synthèse des arts »), ses publications, ses meubles, ses réalisations à Tokyo comme à Paris témoignent des liens qu’elle a tissés entre les deux cultures occidentale et orientale.

« De tous les Occidentaux qui ont travaillé au Japon, c’est probablement elle qui a eu la plus grande influence sur le monde du design japonais», a déclaré le grand designer Sôri Yanagi qui fut son assistant et qui est devenu un grand designer.

Conçu à partir d’archives inédites de Charlotte Perriand, notes et dessins qui révèlent la liberté de pensée d’une grande créatrice face aux enjeux d’une période complexe, cet ouvrage est un enseignement précieux pour les nouvelles générations d’architectes et de designers, mais aussi pour l’homme d’aujourd’hui.

Charlotte Perriand qui a écrit « Je travaille mon enthousiasme » a tenté de convaincre les Japonais de créer sans copier, en gardant l’esprit de leurs usages et en renouvelant la forme. Sa chaise longue basculante née de sa collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret et proposée en bambou est justement un bel exemple de cet « enthousiasme »