« Japanese Abstractions » c’est une collection de neuf tapis, tous conçus autour du voyage imaginaire au Japon de l’artiste dadaïste et féministe Sophie Taeuber Arp. Chaque pièce en laine et soie est une combinaison de formes géométriques et de motifs traditionnels japonais, dans des couleurs fortes. J’adore !
Ces petites merveilles, on les doit à la Maison Dada, une jeune maison d’édition créée en 2015 à Shanghai par le designer français Thomas Dariel et son associé Delphine Moreau qui y ont vécu une douzaine d’années avant de rentrer à Paris.
C’est à Maison & Objet, en janvier dernier, que j’ai découvert cette marque qui tire son nom du mouvement dadaïste qui l’inspire, tout comme le mouvement Memphis. Thomas considère le dadaïsme « comme l’essence même du design, de l’art et d’un mode de pensée contemporains. Dada est un état d’esprit. Cette liberté créative fait partie de mon style, aussi bien dans mes produits que dans mes projets d’architecture d’intérieur ».
Elle m’a interpellée parce qu’elle rompt avec les codes traditionnels et fait appel à des savoir-faire chinois et français.
« Nous avons eu un bel accueil en Europe car c’est différent de ce que l’on trouve sur le marché » explique Delphine Moreau qui est venue à Casablanca avec Thomas Dariel présenter la collection chez Fenêtre sur Cour. On y a découvert des meubles, accessoires et tapis qui tirent leurs influences d’artistes de différents univers : la table « Sonia One Circle » (hommage à Sonia Delaunay), la lampe de table « Dali Divina » (qui doit son nom à Salvador Dali), le miroir de table « Looking for Dorian » (référence à un personnage d’Oscar Wilde), la série de bougeoirs « Paris Memphis » inspirée du mouvement Memphis…La Chine est également une source d’inspiration pour Thomas : fauteuil « Ayi », nom que l’on attribue aux nounous chinoises, commode « Yin & Yang », table basse « Lazy Susan » qui rend hommage à la table à manger traditionnelle qui tourne.
Fenêtre sur Cour expose également la table « Paris Ming » créée par le designer Arik Levy pour Maison Dada et la sculpture « This is not a self portrait » dans des couleurs primaires.
Pour tous ceux qui aiment les objets décalés qui défient les notions établies de certitude, de goût…et parfois de gravité.
Chez Fenêtre sur Cour à Casablanca et Rabat
34, rue Sainte-Dominique à Paris